20 août 2016 6 20 /08 /août /2016 19:43

Le 19 août 2016

Sommet : 3000 m

Dénivelée :

J1 : 1600-2100

J2 : 2100-3000-160

Difficulté : AD, peu d’équipement en place, des passages de III et de IV à protéger sur sangles et coinceurs

Première course d’alpinisme de la saison 2016 dans ce vallon des Bans si calme malgré sa proximité » avec les Mecque touristiques d’Ailefroide et du Pré de Madame Carle. Ici pas de sommet emblématique ou de grand glacier blanc, noir ou gris, mais des framboises et des myrtilles à volonté en cette fin d’été, un refuge croquignolet… réputé pour sa fondue savoyarde, et accessoirement des sommets manquant de prestige mais pas de cachet avec de grandes faces rocheuses dominant des glaciers petits mais tourmentés !

Après les voies « Isabelle aux Bans » et « ouvrez les Bans » les années précédentes on retourne face à ces lignes de spits sur l’arête sud des dents de Coste Counier, une crête de gneiss vierge d’équipement déjà parcourue en second… en 2009 ! Cette fois-ci l’ascension se fera intégralement en tête, d’abord dans un long couloir-cheminée en rocher souvent fragile et parfois délicat à protéger, puis une arête aérienne en bon gneiss fracturé plus riche en becquets à sangles. L’arête offre une très belle ambiance gazeuse sur un fil parfois étroit face aux glaciers de Bonoisin et des Bruyères, mais à 14h, après 8 heures de course, on décide de prendre l’échappatoire de la seconde brèche (les rappels typés montagne de la voie « le diable par la queue »), plus motivés par les pelouses de myrtilles du sentier de descente que par les vires hors fil de la suite de la course !

à l'aube vue sur les faces de Bonvoisin, du Jocelme, et vers Rochebrune
à l'aube vue sur les faces de Bonvoisin, du Jocelme, et vers Rochebrune
à l'aube vue sur les faces de Bonvoisin, du Jocelme, et vers Rochebrune

à l'aube vue sur les faces de Bonvoisin, du Jocelme, et vers Rochebrune

dans le long couloir-cheminée
dans le long couloir-cheminée
dans le long couloir-cheminée

dans le long couloir-cheminée

sur l'arête  en bon gneiss, du gaz et de la vue
sur l'arête  en bon gneiss, du gaz et de la vue
sur l'arête  en bon gneiss, du gaz et de la vue
sur l'arête  en bon gneiss, du gaz et de la vue
sur l'arête  en bon gneiss, du gaz et de la vue
sur l'arête  en bon gneiss, du gaz et de la vue
sur l'arête  en bon gneiss, du gaz et de la vue
sur l'arête  en bon gneiss, du gaz et de la vue
sur l'arête  en bon gneiss, du gaz et de la vue
sur l'arête  en bon gneiss, du gaz et de la vue
sur l'arête  en bon gneiss, du gaz et de la vue

sur l'arête en bon gneiss, du gaz et de la vue

vue du sérac supérieur du glacier des Bruyères, dont le volume diminue chaque année...

vue du sérac supérieur du glacier des Bruyères, dont le volume diminue chaque année...

vue de l'arête et de l'itinéraire du jour entre les 2 brèches

vue de l'arête et de l'itinéraire du jour entre les 2 brèches

à la descente, au-dessus du refuge des Bans
à la descente, au-dessus du refuge des Bans

à la descente, au-dessus du refuge des Bans

le crux (gustatif) de la course... après la raclette de la veille au soir

le crux (gustatif) de la course... après la raclette de la veille au soir

27 juillet 2015 1 27 /07 /juillet /2015 12:08

Les 25 et 26 juillet 2015

Sommet : 3450 m

Dénivelée :

J1 : 1600-1400-2250

J2 : 2250-3450-1400-1600

Difficulté : D, dièdre en IV à l’attaque, passages délicats en renfougne puis dalle à sa sortie. Peu d’équipement en place. Nous avons tiré2 longueurs dans le dièdre et gravi tout le reste de l’arête corde tendue.

 

Après une tentative avortée en 2012, retour sur l’arête ouest de la tête des Fétoules, à l’ascension rondement menée en 24 heures aller-retour. Les temps de course importent peu de mon côté, l'essentiel étant le plaisir et non pas la course contre la montre, mais le désir partagé de ne pas rentrer trop tard à la maison a fait accélérer les choses : départ de Champhorent samedi à 18h15 après la longue route depuis Marseille, arrivée au bivouac du lac des Fétoules à 19h45, coucher avec les agneaux à 21h30, réveil avec les brebis à 4h30, départ à 5h, attaque de l’escalade à 7h, sommet à 12h30, début de descente par le couloir sud-est à 13h, fin de descente par le couloir sud-est à 15h, retour à Champhorent à 17h45… Une course d’alpinisme tout de même longue et engagée, comportant de beaux passages grimpants et en bon rocher dans sa première partie. Le dièdre de 60 mètres et les arêtes sommitales des pointes Faune et Barbier offrent une grimpe esthétique sur un gneiss compact veiné de rouge et moucheté du jaune du lichen, face aux reliques glaciaires des versants nord du vallon de la Lavey et au gris des éboulis et de la glace à vif qui remplace le blanc des névés. Des lacs éclosent d’ailleurs là où les glaciers se sont retiré, et les eaux vertes du tout récent lac de la Muande sont encore parsemées de quelques icebergs détachés du glacier noir qui s'y déverse, petite ambiance hyper-boréale sous le chaud soleil de l’été 2015…

Après la pointe Barbier le parcours perd en esthétisme et le rocher en qualité, mais permet d’atteindre rapidement le sommet des Fétoules et sa vue exceptionnelle à 360° sur le massif des Ecrins, de la Meije à la Muzelle en passant par la Barre ou les Rouies. La descente par le versant sud-est se fait dans un terrain autrement plus hostile que le large belvédère sommital avec son couloir encombré de pierrailles instables, raide, exposé et parfois délicat à protéger, de quoi regretter ne pas avoir voulu nous encombrer de crampons et piolet pour descendre par la voie normale du glacier nord. Après cette petite épreuve nerveuse, on s’attaquera ensuite à nos genoux dans les 1700 mètres de descente et presqu’autant de rochers à enjamber de lacets à suivre, le prix à payer pour revenir après les flocons de neige du sommet vers la chaleur, la verdure, et surtout les nombreux myrtilliers et framboisiers qui agrémentent le bas du vallon de la Lavey ; j'aurais bien égalé en la matière les chiffres de la descente mais la montre a ses raisons que la gourmandise ne connaît pas !

vue sur la tête des Fétoules et son arête ouest à droite depuis le départ à Champhorent

vue sur la tête des Fétoules et son arête ouest à droite depuis le départ à Champhorent

le bivouac bucolique au lac des Fétoules

le bivouac bucolique au lac des Fétoules

lumières vers l'ouest
lumières vers l'ouest

lumières vers l'ouest

l'aiguille de l'Olan entre derniers nuages et rayons

l'aiguille de l'Olan entre derniers nuages et rayons

au petit matin lever des couleurs devant feu le glacier d'Entre Pierroux

au petit matin lever des couleurs devant feu le glacier d'Entre Pierroux

fin de l'approche sous l'aiguillette des Fétoules

fin de l'approche sous l'aiguillette des Fétoules

du rose sur l'aiguille de l'Olan au jaune du sommet de l'Olan
du rose sur l'aiguille de l'Olan au jaune du sommet de l'Olan

du rose sur l'aiguille de l'Olan au jaune du sommet de l'Olan

le dièdre en IV qui constitue le début du parcours alpinistique

le dièdre en IV qui constitue le début du parcours alpinistique

dans la, dalle sous le dièdre

dans la, dalle sous le dièdre

fin du dièdre en IV (et non pas 4...)
fin du dièdre en IV (et non pas 4...)
fin du dièdre en IV (et non pas 4...)

fin du dièdre en IV (et non pas 4...)

la traversée en 5b pour sortir du dièdre

la traversée en 5b pour sortir du dièdre

entre la sortie du dièdre et la pointe Faune
entre la sortie du dièdre et la pointe Faune
entre la sortie du dièdre et la pointe Faune
entre la sortie du dièdre et la pointe Faune

entre la sortie du dièdre et la pointe Faune

rappel de la pointe Faune
rappel de la pointe Faune

rappel de la pointe Faune

entre la pointe Barbier et le sommet des Fétoules
entre la pointe Barbier et le sommet des Fétoules
entre la pointe Barbier et le sommet des Fétoules

entre la pointe Barbier et le sommet des Fétoules

vues du sommet, cernés par les Ecrins
vues du sommet, cernés par les Ecrins
vues du sommet, cernés par les Ecrins

vues du sommet, cernés par les Ecrins

vue de détail du lac de la Muande

vue de détail du lac de la Muande

dans la descente, rappel et désescalades sur rocher fragile...
dans la descente, rappel et désescalades sur rocher fragile...

dans la descente, rappel et désescalades sur rocher fragile...

en haut du vallon du Cros du Tonnerre

en haut du vallon du Cros du Tonnerre

en bas du vallon de la Lavey

en bas du vallon de la Lavey

sur le pont pluriséculaire du Vénéon

sur le pont pluriséculaire du Vénéon

8 juillet 2015 3 08 /07 /juillet /2015 21:27

Les 7 et 8 juillet 2015

Voie « ouvrez les Bans » en face est des Bans

Sommet : 3450 m

Dénivelée :

J1 : 1600-2500

J2 : 2500-3450-2000-2300-1600

Difficulté : 5c max équipé, accès glaciaire actuellement délicat et attaque de la voie exposée suite au recul du glacier des Bans

 

Première sortie d’alpinisme de la saison 2015 dans le vallon des Bans, au parfum haute montagne très prononcé avec le glacier suspendu du Bonvoisin ou la chutes de séracs sous les Bans, et à la tranquillité assurée tout près du sur-fréquenté Glacier Blanc. Après l’échec météo de 2014 l’été 2015 ne nous gratifiera pas d’un réveil humide en pleine nuit, mais bien de sa chaleur habituelle, avec une grande douceur nocturne à 2500 m, à peine atténuée par un vent d’ouest modéré. L’absence de tout regel nocturne sur le glacier des Bans ne rendra d’ailleurs pas son ascension aisée, vu son état déjà très ouvert en ce début d’été caniculaire, avec notamment une crevasse transversale barrant la pente sur presque toute sa largeur au-dessus du replat.

Le passage se franchit par une traversée exposée à gauche, avant une descente forcée dans la roture pour prendre pied à l’attaque de la voie «ouvrez les Bans», puis quelques mètres de solo (seulement un piton décoratif) à cause du recul glaciaire depuis l’ouverture de la voie en 1997, le premier point se trouvant environ 8 mètres au-dessus du niveau actuel du glacier. Gros moment de stress donc 7 mètres au-dessus de la roture béante, sur un gneiss compact et improtégeable, et dans des pas de traversée que je coterais 5c+/6a… La voie s’avèrera au-dessus correctement équipée, tous les pas de 5 sup étant bien protégés mais les passages de 3 et de 4 conservant un certain engagement (jusqu’à 15 mètres entre les plaquettes sur un rocher inapte aux friends et sangles..)

crépuscule depuis le bivouac sur les pics de l'Aiglière et de Bonvoisin
crépuscule depuis le bivouac sur les pics de l'Aiglière et de Bonvoisin

crépuscule depuis le bivouac sur les pics de l'Aiglière et de Bonvoisin

le lendemain premiers rayons sur le Bonvoisin

le lendemain premiers rayons sur le Bonvoisin

approche sur le glacier des Bans, tourmenté et bien ouvert...
approche sur le glacier des Bans, tourmenté et bien ouvert...
approche sur le glacier des Bans, tourmenté et bien ouvert...
approche sur le glacier des Bans, tourmenté et bien ouvert...

approche sur le glacier des Bans, tourmenté et bien ouvert...

au départ de la première longueur entre la roture et le premier relais, 10 mètres en 5c+ très exposé

au départ de la première longueur entre la roture et le premier relais, 10 mètres en 5c+ très exposé

crêtes vers l'est

crêtes vers l'est

dans la voie, près des fleurs au-dessus du glacier
dans la voie, près des fleurs au-dessus du glacier
dans la voie, près des fleurs au-dessus du glacier
dans la voie, près des fleurs au-dessus du glacier
dans la voie, près des fleurs au-dessus du glacier

dans la voie, près des fleurs au-dessus du glacier

descente en rappels face aux plis géologiques de la crête de l'Aup Martin
descente en rappels face aux plis géologiques de la crête de l'Aup Martin

descente en rappels face aux plis géologiques de la crête de l'Aup Martin

à la roture, départ de la voie sur un pont de neige coincé entre glacier et paroi

à la roture, départ de la voie sur un pont de neige coincé entre glacier et paroi

à la descente sur les ponts de neige...
à la descente sur les ponts de neige...
à la descente sur les ponts de neige...
à la descente sur les ponts de neige...
à la descente sur les ponts de neige...

à la descente sur les ponts de neige...

sous les séracs du glacier des Bans, dont les écroulements retentiront souvent
sous les séracs du glacier des Bans, dont les écroulements retentiront souvent
sous les séracs du glacier des Bans, dont les écroulements retentiront souvent

sous les séracs du glacier des Bans, dont les écroulements retentiront souvent

18 août 2014 1 18 /08 /août /2014 19:04

Les 14 et 15 août 2014

Après le but météo du début de semaine aux Bans retour en alpinisme dans le massif des Ecrins pour y viser l’arête sud-est de la pointe Louise au-dessus du Glacier Blanc. Après une grande voie d’Ailefroide interrompue par la montre, on monte bivouaquer près du refuge du Glacier Blanc, sous un vent de nord glacial qui nous précipitera dans nos duvets et sur sacs sitôt le réchaud éteint. Après une nuit tiède dans les plumes d’oie du duvet couvert de givre au petit matin, on se mettra vite au réveil dans les plumes des doudounes, pour une approche rapide jusqu’au pied de l’arête communément appelée sud-est de la pointe Louise. Toute la face nord à droite de l’arête est encore bien plâtrée par les chutes de neige de l’avant-veille, maintenues intactes par les températures bien fraîches de cette fin de semaine, mais le fil de cette arête dite « sud-est » (donc a priori ensoleillée et où la neige a donc déjà fondu) apparaît sec vu de l’attaque, et 2 cordées déjà engagées me donnent une fausse confiance dans les conditions de l’itinéraire.

Les premières centaines de mètres de l’arête sont vite remontées corde tendue puis en tirant quelques longueurs sur du bon gneiss qui se protège bien, et on rattrape en 1h30 mn les 2 cordées vues depuis l’attaque, qui ont perdu beaucoup de temps en quittant le fil. Encore un beau passage de grimpe équipé d’un piton, et subitement l’arête prend un visage beaucoup plus hostile avec une ligne qui tourne vers le versant nord et du rocher qui devient moins compact et plus déliquescent. L’enneigement du versant nord à droite de l’arête nous contraint à passer par le fil et surmonter un gendarme en V non protégeable, si ce n’est par une sangle posée 10 mètres plus bas sur un bloc coincé, et une fois le gendarme gravi, les jambes un peu flageolantes par l’engagement du passage, je découvre une arête enneigée qui vient mourir au pied de dalles de gneiss couvertes de neige et de verglas, juste sous l’arête sommitale. Encore 15 mètres gravis sur la gauche avec des protections plus qu’aléatoires, et je parviens sur une minuscule plate-forme rocheuse où une sangle posée sur un micro-becquet offre la seule protection possible. Au-dessus de mon relais de fortune une quinzaine de mètres de dalle verglacée et couverte de neige, compacte et sans aucun assurage possible visible. Il faudrait déblayer les fissures pour envisager de poser des friends, mais l’assurage aléatoire sur un mauvais relais n’incite guère à se lancer pour retrouver l’arête sommitale toute proche mais donc inaccessible. La descente en rappels semble également très dangereuse sans amarrages naturels au départ, puis sur 300 mètres de rochers brisés souvent branlants, et après concertation avec les 2 cordées suivantes, qui ont également stoppé juste en-dessous, on se rend vite à l’évidence qu’une progression vers le haut ou le bas serait extrêmement risquée. On ne peut donc que s’en remettre à la fée hélicoptère et secours en montagne, et le portable qui par chance capte nous amène les secouristes en moins d’une heure, puis le treuil salvateur qui nous sort de cet itinéraire décidément pas en conditions. 30 minutes plus tard et voilà les 3 cordées en bas de l’arête sur le Glacier Blanc, pour faire le bilan de nos erreurs et remercier les secouristes, qui rentrent justement d’une intervention longue et complexe sur le pilier sud de Barre Noire, où 2 grimpeurs hollandais bloqués par la neige n’ont pu être extraits qu’au prix d’une nuit d’efforts avec notamment la pose par les secouristes de dizaines de pitons et de 300 mètres de cordes fixes !

Un été décidément bien compliqué pour l’alpinisme, où les rares créneaux météo apparemment favorables voient les prises de risques se multiplier et les grimpeurs s’engager dans des itinéraires aux conditions hivernales. Une bonne leçon de montagne pour moi, heureusement sans conséquences fâcheuses grâce au travail des sauveteurs ; l’arête de la pointe Louise n’a de sud que le nom, et je n’aurais pas du m’engager dans un itinéraire de haute montagne engagé, dont l’enneigement n’était pas connu…

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Sommet : 3700 m

Difficulté : AD (en conditions sèches...)

Dénivelée :

J1 : 1850-2550

J2 : 2550-3500-1850

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le Glacier Blanc

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vue depuis le secteur de la Draye

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un peu de grimpe... avant de mettre les 15 kg du sac sur le dos

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durant l'approche, devant les gendarmes de Clouzis

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jeux de lumières vers le pré de Madame Carle

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au bicouac, pose longue vers les faces nord du Glacier Noir...

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... et au réveil, le givre partout !

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durant l'approche, à 2900 m sur le Glacier Blanc

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dans la première partie de l'arête, au-dessus de la face nord enneigée

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encore de bonnes fissures pour se protéger...

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... et des relais confortables, photo de Nicolas

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... même s'il faut grimper entre les protections, photo de Nicolas

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toujours du bon caillou... sec sur l'arête

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... même si l'ascension se corse au-dessus du mur pitonné...

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... sur un gendarme de rocher pourri et difficile à protéger...

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... mais le pire est à venir : une dalle de gneiss verglacée et improtégeable !

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13 août 2014 3 13 /08 /août /2014 09:40

Les 10 et 11 août 2014

Tenative dans la voie "ouvrez les Bans" sur le sommet éponyme, avortée au bivouac sous la pluie à 4h30 du matin !... Dommage, car l'itinéraire semble offrir une belle ligne d'escalade au-dessus du glacier des Bans, proche de la voie Giraud mais équipée et donc plus accessible que cette dernière. En tout cas ce vallon des Bans découvert en septembre dernier pour la magnifique voie "Isabelle aux Bans" permet de fuir la foule du glacier Blanc dans un cadre haute montagne de parois de gneiss dominant de petits glaciers tourmentés.

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pauses gastronomiques à la montée sous les pics Jocelme et des Aupillous...

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le refuge des Bans, son poulailler, jardinet et piscine à truites !

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au bivouac sous un ciel décidément bien chargé, on se fiera - à tort- aux prévisions météo 

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le ruisseau sous le glacier des Bans

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la nuit étoilée à 23h...

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... et réveil sous la pluie à 4h30, avant la descente entre les averses

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lumières sur le bas du vallon des Bans

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22 juin 2014 7 22 /06 /juin /2014 21:33

Les 21 et 22 juin 2014

Première course d’alpinisme de la saison 2014, un mois après la dernière sortie en ski de randonnée sur le col Claire et les pics de Combeynot. Entre temps la neige a bien reculé jusqu’à libérer les arêtes rocheuses de haute montagne, et on troquera donc les couteaux de ski par les crampons pour rejoindre l’attaque de l’arête sud de la Grande Ruine, au départ du refuge Adèle Planchard, perché à 3200 m sous le glacier supérieur des Agneaux, en contemplation devant les faces nord de la couronne de sommets du Glacier Blanc.

Après un samedi ensoleillé passé sur les pelouses fleuries des alpages du Plan de l'Alpe , à travers les sifflements de marmottes, on passera une matinée de dimanche beaucoup moins bucolique entre les gendarmes de granite de l’arête, dans le froid et les nuages qui couvriront les sommets jusqu’à midi. Une ambiance bien austère en cette matinée nuageuse sur une arête en tout cas idéalement bâtie pour un itinéraire coté AD+ : une ligne esthétique sur un fil parfois étroit au-dessus des rimayes du glacier de la Grande Ruine, du rocher sculpté et prisu qui se prête partout à la pose de friends ou de sangles, de la grimpe variée en dalles, cannelures, dévers, cheminée… soutenue dans le IV montagne dans la première partie de l’arête. Une fois parvenus au sommet de la pointe Brevoort le plafond nuageux se disloquera, nous permettant de profiter du belvédère sur le massif du Pelvoux, avant d’entamer la longue descente de 2200 mètres de dénivelée et presque autant de kilomètres jusqu’au point de départ à Villar d’Arène.

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arête sud de la pointe Brevoort depuis Villar d'Arène

Sommet : 3750 m

Dénivelée : 

J1 : 1450 m

J2 : 700 m

Diificulté : AD+, passages de IV dans la première partie de l'arête

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au Plan de l'Alpe, devant la face nord des Agneaux

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essai d'inventaire des fleurs de l'alpage du Plan de l'Alpe

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marmotte devant sa tanière

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plage de sable au bord de la Romanche

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vue vers le vallon du Pavé

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devant le couloir nord de Roche Faurio et la face nord éponyme

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devant le glacier des Agneaux et le pic de Neige Cordier

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la Barre des Ecrins qui se met sur la pointe des pieds derrière Roche Faurio

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crépuscule depuis le refuge Adèle Planchard

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quelques heures plus tard sur le glacier de la Casse Déserte

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premiers rayons sur l'arête est de la Tour Choisy

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arrivée au col de la Casse Déserte

 

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dans la première longueur en cheminée, photo de Nicolas

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la cordée qui nous devance sur les gendarmes de granite

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au départ de L2, photo de Nicolas

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une belle ambiance sur le fil, quoiqu'un peu austère en cette matinée nuageuse et fraîche

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dans un passage de IV

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au départ du surplomb en 4c, photo de Nicolas

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Nicolas dans le surplomb en 4c, devant les faces nord de la Tour Choisy et du pic Bourcet

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un granite aux formes parfois improbablesDSC00553 (Large)

dans un petit rappel imposé par la neige fraîche, photo de Nicolas

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dans les cannelures finales

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dernières longueurs corde tendue, photo de Nicolas

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une cordée sur l'arête est de descente de la pointe Brevoort, face à Neige Cordier

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sur l'arête, devant les faces nord du glacier de la Plate des Agneaux

15 septembre 2013 7 15 /09 /septembre /2013 10:51

Le 14 septembre 2013

Journée d'escalade en haute montagne sur la facile mais magnifique "Isabelle aux Bans" située sur les contreforts de la montagne éponyme. L'envie de retourner dans les Ecrins avant que la haute montagne ne soit rendue infréquentable par la neige nous tient, mais les prévisions météo mitigées du dimanche ajoutées aux contraintes professionnelles du vendredi nous font revoir les ambitions à la baisse, et on s'oriente vers une course praticable à la journée après un bivouac au point de départ. Les contreforts des Bans paraissent tout indiqués, avec des voies bien équipées dans un cadre sauvage et très typé haute montagne, et c'est donc vers la voie "Isabelle aux Bans" que nous nous dirigerons en partant à 7h30 du parking d'Entre les Aygues.

Les chaussons d'escalade remplacent les crampons après 3h30 d'une approche esthétique et variée entre framboises sauvages et cascades plongeant sous le névé, et la grimpe s'avèrera facile, intéressante et surtout très esthétique au-dessus des séracs du petit glacier des Bans. Les splendides L6 et L7 sur un éperon de dalles suspendues 300 mètres au-dessus des zébrures du glacier vaudront à elles seules la longue approche, les 10 rappels de descente et le retour à la voiture à 20h après plus de 12h d'efforts, avant le trajet retour à Marseille le soir même... pour découvrir le lendemain une voie majeure du cap Canaille, au-dessus de la Grande Bleue et non pas des glaciers !

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Voie "Isabelle aux Bans", 10 longueurs, équipé

Sommet : 3300 m

Dénivelée : 1350 m d'approche + 350 mètres d'escalade

Difficulté : D+, 5c max

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7h, lever de soleil sur les Bans à droite, l'objectif du jour étant l'aiguille rocheuse entre les langues de neige du névé ovale et du glacier des Bans

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10 mn plus tard, nouvelles lumières...

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devant le névé des Bans à droite...

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à 2300 m sur le névé des Bans

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la face nord du pic de Bonvoisin, déjà poudrée en cette mi-septembre

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à 2700 m sur le névé et sous les contreforts des Bans

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un névé bien épais au-dessus de l'arc-en-ciel

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à 2950 m au point de départ de la voiedevant les séracs du glacier des Bans

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fin de L1 devant les séracs

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dans L4 face au pic de Bonvoisin

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départ de L6, sous le sommet de la voie en haut au centre de la photo

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sur le fil de L7, une ambiance magnifique

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dans L8

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200 mètres au-dessus des crevasses et des séracs

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ambiance hivernale dans L10, déjà partiellement enneigée et à l'ombre

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vue vers les plissements géologiques de l'Aup Martin

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dans les rappels, les dents de Coste-Counier à droite

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1 septembre 2013 7 01 /09 /septembre /2013 21:16

Les 31 août et 1er septembre 2013

Après la grande voie estampillée Cambon du début d'après-midi on monte bivouaquer au-dessus du refuge du glacier Blanc en fin d'après-midi avec en ligne de mire l'arête sud du pic du Glacier Blanc pour le lendemain. Une course cotée AD avec juste assez d'escalade pour se donner des airs d'alpiniste et pouvoir dégainer ses sangles et friends, sans pour autant suer froid sur des longueurs de 5sup non protégeables... De l'alpinisme plaisir donc pour privilégier l'esthétisme à la difficulté, sur une arête parfois effilée dominant le bassin du glacier Blanc, et offrant donc de superbes perspectives sur les Barres, qu'elles soient des Ecrins, blanches ou noires !

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Arête sud du pic du glacier Blanc, Sommet : 3550 m

Dénivelée : 1700 m

Difficulté : AD avec 300 mètres d'escalade non protégée en IV max 

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sur le sentier du glacier blanc, à la rencontre des marmottes de compagnie de l'office du tourisme...

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photo de Franck

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à 20h30 au bivouac, devant les faces nord du glacier Noir et les pâtes aux saucisses...

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à 6h45 le lendemain, certains partent alors que d'autres dorment encore...

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premiers rayons au-dessus des séracs du glacier blanc

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à l'approche du glacier, devant le Pelvoux

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jeux d'ombres sur les crêtes vers l'est

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sur le glacier Blanc à 2900 m

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la face nord du Pelvoux devant le glacier Blanc

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le bassin du glacier Blanc, encore bien rempli en ce premier jour de septembre, peut-être un bilan de masse à nouveau positif pour le glacier cette année (pour la troisième fois en 15 ans après 2001 et 2008...) ?

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dans la première longueur en IV pour accéder au fil de l'arête

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de la vraie escalade raide, les pas d'escalade n'excèdent pas le III après cette première longueur de 50 mètres

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sur le fil de l'éperon au-dessus du plateau glaciaire...

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... et face à la Barre des Ecrins

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sur l'un des nombreux gendarmes

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photo de Nicolas

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juste avant le premier rappel

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photo de Nicolas 

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dans le second rappel

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sur les rampes finales en versant nord-ouest

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sur le dernier gendarme 

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à la descente devant les séracs du glacier Blanc

19 août 2013 1 19 /08 /août /2013 17:38

Le 18 août 2013

Après l'arête de la Bruyère parcourue la veille, place à de l'escalade plus soutenue sur une grande voie équipée des Cerces  : le "Ponant neuf", une voie Cambon de 300 mètres d'escalade très homogène en 6a, sur le beau calcaire raide et compact de la tour Termier près du col du Galibier. Une approche courte (guère plus d'une heure depuis le col du Galibier), du bon caillou adhérent et ensoleillé l'après-midi, l'équipement intelligent et de qualité (bien qu'espacé dans les parties en 5), la vue panoramique sur la Meije et le pic Gaspard, une descente en rappel possible à tout instant sur relais équipés, font de cette voie une classique de l'escalade rocheuse équipée en moyenne montagne, mais décidément sans le charme d'une course d'arêtes telle que celle effectuée la veille, plus esthétique et ludique dans la pose des points de protection.

On fera demi-tour dans L8 devant le temps qui se dégrade (les premières gouttes tomberont d'ailleurs à notre retour à la voiture) et la fatigue d'une grimpe exclusivement en tête pour moi, sur des longueurs en 6a bien équipées mais très soutenues et des portions en 5 plus faciles mais engagées.

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9 longueurs, 300 m, équipé, 6a+ max

mon ressenti 3/6a/5c/4c/6b/6a/6a+/6a, les cotations officielles à mon goût très sévères se situent un cran en-dessous

Demi-tour dans la huitième longueur, restaient 2 longueurs en 6a+ et 5c

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au départ du col du Galibier, vue vers la pyramide de Rochebrune au-dessus des brumes matinales

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dans la longue et soutenue L2 en 5c, des cotations plutôt sévères pour des habitués des calanques

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vue vers les arêtes de la Meije, photo de Nicolas

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le temps se gâte dans la difficile dalle de L5, là encore des cotations très sévères à mon goût avec un pas bien difficile en fin de longueur (pour lequel 6b ne me choquerait pas...), photo de Nicolas

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dans la traversée qui fait suite, avant que la face ne se redresse 

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ambiance au relais sommital de la traversée, photo de Nicolas

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dans les rappels de descente, après le demi-tour météo et fatigue 20130818Cerces25 (Large)

vue sur la face sud-ouest parcourue depuis le pierrier d'approche, trouver la cordée..

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sur le chemin du retour

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face au glacier du Lautaret

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le paysage lunaire de l'approche, la  partie supérieue de la face sud-ouest de la tour Termier à gauche

19 août 2013 1 19 /08 /août /2013 09:00

Le 17 août 2013

Quelques jours après le retour de Madagascar et un mois après l'escalade soutenue et exposée de la voie Kelle au pic sans Nom, reprise de l'alpinisme par une course courte et peu engagée : les arêtes de la Bruyère dans le massif des Cerces. Une journée de plaisir sans stress sur une arête effilée très esthétique mais aussi facile, avec un pas de départ en fissure un peu délicat en 5 patiné puis de belles portions d'escalade aérienne sur le fil. Les pas les moins faciles sont protégés par des pitons, mais on peut aussi s'amuser à coiffer les becquets de sangles et décorer les fissures de coinceurs, tout en admirant, face aux glaciers des Agneaux et de la Meije, les autres cordées évoluer sur la lame de calcaire au-dessus du grand lac des Cerces. Une classique donc largement méritée pour son ambiance exceptionnelle pour ce niveau de difficulté et d'engagement.

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Traversée nord-sud des arêtes de la Bruyère au départ du pont de l'Alpe.

AD, IV sup maxi

Sommet : 2600 m

Dénivelée : 900 m

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les Agneaux vus durant l'heure et demi de marche d'approche

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face à au pic Gaspard et à la Meije

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'les 3 premiers gendarmes de l'arête, l'attaque se fait en traversée vers la droite par la dalle située sous le second gendarme 

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entre le second et le troisième gendarme

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la cordée de poursuivants sur le second gendarme

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sur le plongeoir...

 

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une belle ambiance 

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toujours de beaux points de vue sur l'arête...

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... et les sommets des Ecrins, ici la Meije et à droite le glacier de l'Homme skié 4 mois plus tôt

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photo de Nicolas

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sur le dernier gendarme, à droite le trait de neige du couloir Davin skié en 2010

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l'une des nombreuses edelweiss du secteur

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au retour sous la belle falaise de l'aiguillette du Lauzet

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