5 juillet 2023
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Bientôt dans Ski Rando Magazine et dans vos kiosques un article sur le ski de randonnée en Vanoise autour de Pralognan, inspiré de différentes virées sur place dont, une (petite) semaine de ski de (grosse) poudreuse en avril 2023 :
« Tu es un.e junkie du ski mécanisé ? Un.e boulimique des télé-bidules qui te propulsent en quelques minutes en haut de la piste rouge des chamois de Super-Truc-les-Alpes pour la descendre à la chaîne ? Avec la fermeture des stations de ski, hauts lieux de transmission du covid dans leurs espaces plus fermés et bondés que les grandes surfaces, le funeste mois de mars 2020 t’a brutalement sevré. Tu cherches un moyen de ne pas reproduire ta crise de manque, si jamais les agents pathogènes venaient encore infester les barres de télésiège et perches de téléskis ?
Il est du ski envisageable sans pylône, le ski dit de randonnée, le meilleur traitement de substitution pour traiter ton addiction ! Par contre je ne vais pas te jeter directement en pâture aux ours blancs, panthères des neiges et autres gendarmes qui verbalisent à plus d’un kilomètre du domicile, mais te proposer plutôt un sevrage en douceur à… Pralognan-en-Vanoise, une station qui t’offrira encore une poignée de remontées mécaniques et des restes de civilisation : restaurants, bars… mais sans l’option dance floor à ciel ouvert sur plancher chauffant. Car au-delà des domaines skiables tentaculaires, Espace Killy et autres Paradiski qui ont fait fleurir les télésièges sur bon nombre d’alpages de Haute-Tarentaise, on trouve encore ici, dans cette frange ouest du parc national de la Vanoise, plus d’épicéas que de pylônes. Tu pourras commencer ta cure de désintoxication par le petit bip rassérénant du forfait en bas de la remontée, avant de coller tes scalps de pinnipède sous les skis pour partir dans la terra incognita hivernale, son silence pesant et sa solitude.
[…] »
3 juillet 2023
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Le 2 juillet 2023
Itinéraire : aiguille de Chambeyron en boucle au départ de Fouillouse, montée par le couloir Gastaldi puis l'arête est de la brèche Nérot-Vernet à l'aiguille occidentale - descente par la voie normale face sud
Sommet : 3400 m
Dénivelée : 1550 m (1850-3400-1850)
Difficulté : AD à la montée sur les arêtes, des passages d'escalade jusqu'au 5b tous aisément protégeables sur un bon et beau rocher
PD+ à la descente par la voie normale, finalement plus engagée voire exposée que les arêtes de la montée : itinéraire complexe en traversées parfois aériennes sur un calcaire détritique
Reprise de l’alpinisme sur le sommet de l’Ubaye, l’Aiguille (occidentale) de Chambeyron, par son versant sud au départ de Fouillouse. Le cheminement se fait par l’ingrat couloir Gastaldi, où un névé – encore en neige dure le matin – malcommode avec une paire de crampons et un piolet pour 2 ([sic]) précède une vire détritique, avant que le rocher ne s’améliore franchement (et heureusement) sur les arêtes une fois la Brèche Nérot-Vernet atteinte. On évolue alors sur un très beau calcaire compact et coloré, aux nuances de rose dans la dalle éponyme, parfois sur le fil (peu vertigineux), dans un cadre particulièrement grandiose au-dessus du plateau minéral et neigeux du lac des neuf couleurs (encore en cours de dégel) au sud, et des vallons de Mary au nord, avec leurs nombreux lacs aux couleurs toutes différentes (du blanc « farine glaciaire » du nouveau lac du glacier de Marinet aux bleu et vert des lacs inférieur et supérieur de Marinet), sans parler des bourrelets noirs caractéristiques des glaciers rocheux au-dessus de ces lacs. L’escalade est belle sans être difficile, toujours protégée à demeure ou protégeable aisément avec sangles et un petit jeu de friends, peu gazeuse au-dessus des vires ou terrasses, le « crux » étant sans doute la cheminée à renfougne sous le sommet oriental.
Le sommet est atteint à 14h huit heures après le départ (une bonne heure de perdue dans le couloir Gastaldi à tirer 2 longueurs faute du matériel ad hoc), avant une descente qui s’avérera à mon sens plus délicate et exposée que la montée – en tout cas dans sa première moitié, sur un rocher pourri et des passages difficiles à protéger, la difficulté résidant comme souvent dans l’adaptation des conditions de progression (solo, corde tendue, longueurs…) au terrain. Les nombreux cairns et marques de peinture blanche constituent le seul viatique dans ce labyrinthe d’éboulis, barres et vires, mais permettent de retrouver le bas du couloir en 2 heures et demi de descente facile techniquement mais presque continuellement exposée. Dommage que des semelles se soient décollées à mi-parcours des arêtes, et que des crampons aient transpercé une cheville dans les 10 derniers mètres de la descente ! La randonnée de retour permettra de retrouver un terrain plus stable, les couleurs des prairies alpines en pleine explosion florale, les marmottes – dont un marmotton malencontreusement bloqué sous un rocher harcelé par les objectifs des paparazzi – et la voiture après 13 heures de course !
Un bon retour à l’alpinisme qui rappelle autant la beauté de cette activité que son exigence !
près du Lac Long, devant l'objectif du jour
à la montée sous le beau calcaire de la face sud des aiguilles de Chambeyron, le Brec de Chambeyron dans le dos
dans le grand éboulis du bas du couloir Gastaldi, au-dessus du lac des 9 couleurs et face au Brec de Chambeyron
sur le névé du bas du couloir Gastaldi
sur le bas des arêtes au-dessus de la brèce Nérot-Vernet, au-dessus du glacier ouest de Marinet et son lac de fonte
dans la magnifique dalle rose en IV, arrivée à l'aiguille orientale toujours au-dessus du lac des 9 couleurs
sur les arêtes entre les aiguilles orientale et occidentale
vue du sommet de l'aiguille occidentale vers le vallon de Marinet et ses lacs des x couleurs
à la descente sur une voie normale bien délicate
à la descente dans le névé du bas du couloir Gastaldi
marmotton réfugié sous un rocher
retour fleuri à Fouillouse
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Alpinisme en Provence
3 juillet 2023
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Le 1er juillet 2023
Itinéraire : les Hugues au-dessus du col de Pontis - les Gourgeasses - point coté 2368 par la diagonale des Ortals - crêtes jusqu'au pic de Morgon - les Traverses - col du Morgonnet - les Hugues
Sommet : 2400 m
Dénivelée : 1100 m (1450-2350-2150-2250-2200-2300-1450)
Retour à la montagne après plus de 2 mois marqués par une météo très instable et une focalisation sur les activités de bord de mer. Le Pic de Morgon, sans doute le plus beau belvédère sur le lac de Serre-Ponçon, constitue un sommet idéal pour cette reprise, encore plus par un itinéraire en boucle sauvage, esthétique et parfois aérien tel que la montée par les Ortals puis descente par les Traverses. Le parcours entre ces 2 sections insolites se fera par les crêtes au sud du Morgon plus classiques mais rarement esthétiques à cheval entre alpages verts du cirque du Morgon à l’est et abîmes du versant occidental, sur une arête colorée de rouge, jaune, violet, blanc, une géojolie rarement bariolée sous les chaussures ! On croisera que 2 randonneurs dans la diagonale des Ortals et personne dans les Traverses (mais des chamois et un gypaète au sommet), deux itinéraires donc confidentiels par rapport à l’autoroute de la voie normale de montée au Morgon mais pourtant relativement bien tracés et balisés (à l’exception du haut de la partie forestière des Ortals), non exposés et surtout magnifiques en corniches au-dessus des fjords sud et nord de Serre-Ponçon !
au départ sous la belle face sud du Morgon
couleurs vers les Gourgeasses
la diagonale des Ortals au-dessus du lac de Serre-Ponçon
sur les crêtes du Morgon, de belles couleurs minérales et florales
du sommet du Morgon, vue sur les crêtes parcourues et un gypaète
dans les Traverses au-dessus du lac de Serre-Ponçon
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Balade en Provence
29 juin 2023
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Le 28 juin 2023
Séance de plongée à l’Erevine, dans une mer toujours chaude, calme, riche en poissons mais pauvre en méduses, et à la transparence améliorée par les récents épisodes de mistral. C’est un plaisir renouvelé et ludique d’explorer les fonds marins entre le Rocher du Moulon, la calanque de l’Erevine et l’île éponyme et leurs écosystèmes marins variés, des herbiers de posidonie, du sable, des chaos de blocs sans oublier les tombants à coralligène et gorgones en face ombragée.
Ce jour c’est la fête des pieuvres, avec rien de moins que 4 représentants qui posent devant le caisson étanche pour des portraits en (8) pieds ou bras, avec des comportements, apparences et tailles très variées pour cette espèce qui m’est particulièrement chère pour son intelligence et sa capacité de camouflage.
les poulpes du jour, micro de 15 cm d'envergure, 2 à 3 mètres de profondeur
macro de 30 cm d'envergure, avant et après la métamorphose, 3 à 4 mètres de profondeur
giga de près d'un mètre sans doute, le plus craintif (peut-être la raison de sa grande longévité et taille...), 8 à 10 mètres de profondeur (une corrélation également ?)
vers l'île de l'Erevine, nuage de poissons
étoile de mer glaciaire (qui ne reste pas les bras ballants devant le plongeur), détail d'un bras
les gorgones polypes déployés sous le rocher du Moulon voisin
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Plongée en Provence
25 juin 2023
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Le 25 juin 2023
Courte virée en kayak de mer au départ de la calanque Saint-Barthélémy sous la route côtière de l’Esterel, à la découverte du beau et ludique trait de côte. Partout autour de la calanque et sur un rayon de quelques centaines de mètres la rhyolite locale exhibe ses falaises rouges au-dessus des eaux caribéennes, creusées de tafonis et d’arches, où les tunnels marins succèdent aux échancrures de profondes calanques. La grotte dite de Saint-Barthélémy en constitue le plus bel exemplaire avec son tunnel marin long d’une cinquantaine de mètres qui fait écho à celui de Maupas en peu plus à l’est découvert en 2022 ; le secret semble maintenant éventé avec les touristes amenés par bateau qui la traversent en gilet de sauvetage…
dans la calanque de la grotte marine de Saint-Barthélémy, couleurs rhyolite de l'Esterel !
la grotte marine de Saint-Barthélémy, un tunnel traversant d'une cinquantaine de mètres
sous l'eau les murs de coralligène et d'anémones encroûtantes jaunes
arches et tafoni au sud de la calanque de Saint-Barthélémy
tafoni à l'est de la calanque de Saint-Barthélémy, sous le rocher éponyme escaladé sur sa face ouest plusieurs fois ces derniers mois
depuis l'ilôt, vue sur les sommets de l'Esterel, de gauche à droite rocher de Saint-Barthélémy, contrefort du Pilon, pic du Cap Roux, autant de souvenirs de grimpe...
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Kayak de mer en Provence
24 juin 2023
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Le 22 juin au soir et 24 juin 2023
Petites virées en VTT vers la calanque de l’Erevine, pour de belles observations naturalistes, sur terre et sous l’eau, notamment un lézard ocellé sous le sentier du littoral - sa robe magnifique faite d’ocelles bleues sur les flancs et d’une mosaïque noire et verte ailleurs et sa grande taille permettent de l’identifier aisément, par exemple par rapport au lézard vert. Une espèce peu commune et emblématique de la Provence que j’aurai eu le plaisir non seulement d’observer mais de photographier, pas si facile pour un animal craintif et souvent dissimulé dans les fourrés. Sous l’eau les bonnes conditions de plongée apnée se poursuivent et permettent d’observer poulpes, girelles paon, gorgones et énormes étoiles de mer glaciaires au Moulon, le tout dans une mer chaude, calme, claire et dénuée de la moindre méduse.
En tout cas une belle richesse faunistique sur ces rivages de la côte bleue (protégés par le conservatoire du littoral), malgré la proximité de l’agglomération marseillaise et la pression anthropique, tant pour l’urbanisation que pour les pratiques de loisirs, le tout accessible à pieds ou en VTT depuis la maison !
le 22 au soir, grand capricorne près du vallon du Pérussier
le 22 au soir, le rare lézard ocellé, déjà aperçu une poignée de fois, mais encore jamais photographié, un petit modèle de déjà 30 cm de longueur environ
étoile de mer glaciaire au Moulon environ 40 cm d'envergure !
coralligène à Grand Méjean
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Plongée en Provence
18 juin 2023
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Les 17 et 18 juin 2023
Itinéraire : plage de Cabasson - îlot du Cristau en aller-retour via le cap de Brégançon (au large...), la Pointe de la Galère - la Pointe de la Tripe - Cap Blanc et Cap Bénat
Découverte de cette portion sauvage du littoral de la Côte d’Azur (et oui, il en existe !) située entre les ports de la Londe-les-Maures et du Pradet, plus spécifiquement entre la plage de Cabasson et la Pointe du Cristau, une côte alternant plages de sable fin ou de galets aux eaux translucides et petites falaises de grès et de schistes aux rochers alvéolés faisant penser aux tafonis corses. L’absence de construction, de route et de sentiers littoraux (chemin des douaniers actuellement fermé) garantit la tranquillité du côté terrestre ; on trouve quelques plaisanciers côté sud, mais concentrés vers les calanques de la Tripe et de la Reine Jeanne à l’ouest, si bien qu’on bivouaquera dans une solitude absolue, avec en seule ligne de mire les îles d’Hyères. Le kayak seat on top 3 places aura d’ailleurs permis contre toute attente d’embarquer tout le chargement, et l’expérience sera à réitérer, puisqu'allier kayak et bivouac permet d’éviter le sac lourd des bivouacs montagne avec approche pédestre, de profiter du confort des tentes et du repas chaud sans le moindre poids sur les épaules, et de plonger à des instants privilégiés, le soir ou la nuit.
Les fonds marins manquent souvent de profondeur ici, mais se prêtent bien à la plongée apnée dans leurs herbiers de posidonie généralement bien préservés où évoluent des nuages d’alevins, d’autant plus que les îles d’Hyères ferment en grande partie la baie et garantissent des eaux calmes (qui plus est chaudes, claires et sans la moindre méduse ce week-end). Le spot de l’îlot du Cristau entouré de fonds plus profonds offre une très riche vie marine, bancs de saupes par centaines et de castagnoles par milliers ; on pourra également y rencontrer une murène tapie à très faible profondeur, plus curieuse que craintive !
rocher à moucharabieh près de la Pointe de la Tripe
le bivouac près de la Pointe du Port-qui-Pisse et ses grès à tafoni
la co-locatrice du bivouac, épeire dromadaire ?
la forêt derrière la plage, brûlée en 2018. Des pins déjà hauts de plus d'un mètre 5 ans après, la repousse est plus rapide qu'au plateau de Vitrolles sur ces terres moins ventées et plus pluvieuses...
le Cap Blanc et ses tafoni
sur l'îlot du Cristau, sa belle géologie...
... et sa riche faune marine
14 juin 2023
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Le 14 juin 2023
Pause méridienne dans la calanque de l’Erevine, atteinte en VTT par le vallon éponyme. La saison de plongée sur la côte bleue est bien lancée dans des eaux chaudes (23°C déjà !) et calmes mais à la visibilité encore moyenne, "bien" pour la première fois ici cette saison, et "bien" pour la richesse de la vie marine observée ce jour, notamment poulpe statique dans sa cachette (surveillance de ponte ?) et seiche beaucoup plus véloce. Un créneau volé entre les orages fréquents de cette première quinzaine de juin inhabituellement humide, comme en témoignent les très nombreux moustiques présents ce jour sur la plage !
la crique de l'Erevine, calme ce midi vu la météo nuageuse du matin, face aux calanques sous la menace orageuse
le poulpe du jour dans sa cachette à moitié obstruée de pierres
le soir, progression du front orageux vers l'ouest
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Plongée en Provence
14 juin 2023
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Le 13 juin 2023
Balade vespérale vers le vallon du Grand Vallat à l’ouest de Sausset-les-Pins, une des rares zones humides de la côte bleue. On y trouve une grande roselière dans et autour des mares d’eau stagnante, et la faune habituelle inféodée des lieux, libellelules, ragondins (déjà observés ici)… et tortues, malheureusement ce jour uniquement celle de Floride invasive et non pas la cistude d’Europe menacée notamment par cette cousine d’outre-Atlantique.
la zone humide, riche en dehors de sa roselière, et ses tortues (de Floride malheureusement !)
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Balade en Provence
11 juin 2023
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Le 10 juin 2013
Voie "antifada", 5 longueurs, équipé, 6c max
6c/6b/6b/5c/6b
Retour vers la langouste déjà observée une semaine plus tôt, et au-dessus sur la voie « antifada » déjà parcourue en 2015. On grimpe 5 longueurs dans le 5c/6a nonobstant un début de L1 beaucoup plus difficile et un ou deux pas bloc en 6b dans chaque longueur - à mon sens coriaces dans L2 où de plus l’équipement les rend obligatoires – et par contre partout sur un beau calcaire blanc et sculpté.
la même langouste au même endroit !