Les 27 et 30 novembre 2016
Début de mon cinquième (!) voyage en Iran, cette fois-ci non pas vers les mosquées chatoyantes des cités antiques ou les couloirs de neige du nord et du centre, mais vers le sud-est du pays, là où le désert de Lut et les montagnes du Zagros viennent s’échouer sur les rivages de la mer d’Oman près de la ville de Bandar Abbas. On trouve donc dans cette région côtière du Hormozgan et dans les îles proches des montagnes pelées dominant des paysages de steppes et de déserts, mais aussi de nombreux glaciers de sel qui font toute la spécificité de la Perse du Sud. Une géologie donc variée et même parfois exceptionnelle, dans une région méconnue en Occident, d’ailleurs ignorée des guides touristiques, mais beaucoup moins en Iran, avec de nombreux touristes venus du nord du pays se réchauffer sur leur riviera domestique en cette fin novembre.
On explorera 2 canyons de grès sur les contreforts nord du plateau gréseux qui domine l’ouest de l’île de Qeshm, celui de Chahkooh bien connu et celui beaucoup plus sauvage de Tange Awli. Si le premier constitue l’une des principales attractions touristiques de Qeshm et a même été aménagé pour cela, le second semble à peu près inconnu si ce n’est des locaux qui y ont aménagé une prise d’eau. Les deux en tout cas valent vraiment une visite par leur bel encaissement et leurs parois de grès sculptées en niches et nids d’abeille par les crues, qui rappellent un peu les slot canyons de sandstone de l’Utah, les couleurs en moins mais les formes en plus ! Le parcours de Chahkooh s’avère en plus bien ludique dans les vasques profondes remplies de sable et aux bords lisses, de nombreux pas d’escalade en 5 étant nécessaires pour s’en extirper, alors que le canyon de Tange Awli se laisse remonter sans difficulté technique mais sur une longueur de sans doute plusieurs kilomètres.
le 30 novembre : dans l'approche du canyon de grès de Tange Awli, à 3 et en casque d'escalade sur une mobylette !